La montagne au trois noms: Matterhorn, Cervino et Cervin
Le Cervin, un emblème de l’alpinisme gravi pour la première fois en 1865 par Edouard Whymper. Il emprunta l’arête Suisse du Hornli. Cette ascension se solda par un dramatique accident avec la mort de son guide Michel Croz lors de la redescente. Ce fut le dernier sommet des Alpes conquis par sa voie “normale”.
Accompagné d’Olivier, nous prévoyons la traversée du Cervin. Grimper par son flan Italien et descendre par son flan Suisse. Nous sommes impressionnés par la montagne en arrivant à Cervinia. Plantée et isolée, elle domine la vallée du Val Tournanche.
Au départ de Plan Maison, sommet du téléphérique, nous attaquons la marche jusqu’au refuge Oriondé. Puis, après une courte pose, nous attaquons les premiers ressauts rocheux en direction du col du Lion.
Départ de Plan Maison côté Italien
Peu avant le col du Lion, nous nous encordons pour négocier un passage en traversée et en neige. Une fois au col du Lion, nous découvrons enfin l’arête du Lion. Il nous reste encore quelques centaines de mètres à grimper avant d’arriver à notre refuge pour la nuit, le refuge Carrel.
Les passages sous la cabane Carrel ne sont pas de tout repos et déjà, il faut s’employer.
Puis, nous arrivons au refuge. La cabane est déjà bien occupée et d’autres cordées arriveront après nous.
L’arête se dégage, notre itinéraire de demain
A peine arrivés, il faut s’affairer: trouver de la neige, faire de l’eau pour le soir et le lendemain et préparer le dîner. Après avoir dégusté un frugal repas 😉 et contemplé le coucher de soleil, il est temps d’aller se coucher, car demain, la journée sera longue. Nous trouvons une petite place sur un matelas dans ce refuge bien rempli.
3h00! Le réveil sonne! Petit déjeuner vite avalé, sacs à dos fermés et baudriers enfilés, nous attaquons les premières difficultés de l’arête à la lueur de nos frontales. Les fameuses cordes de “l’éveil” nous réveillent… Doucement, nous trouvons notre chemin pendant que doucement le jour se lève.
Sous le pic Tyndall, le jour se lève
La pause s’impose pour s’émerveiller du lever de soleil. Nous profitons de ce moment pour boire et grignoter. Le vent devient de plus en plus fort à mesure de notre ascension. Il fait froid. Nous arrivons aux 200 derniers mètres de l’arête. Au loin, notre regard se tourne vers les dernières difficultés qui semblent bien raides.
L’échelle Jordan sous le sommet
Dernière difficulté avant le sommet
Soudain, le sommet du Cervin se dévoile. Nous sommes seulement à quelques mètres du sommet Italien….. Puis la croix….
Le vent nous pousse à ne pas s’éterniser au sommet. Nous amorçons rapidement la descente côté Suisse. L’arête du Hornli, plus longue que celle du Lion mais plus facile techniquement, s’avère être en bonne condition. En effet, la désescalade nous prendra 5 bonnes heures. Il faut rester vigilent et attentif car l’itinéraire est complexe.
Le massif du Mont Rose lors de notre descente côté Suisse
Nous arrivons enfin au refuge Hornli accompagné de son confort. Nous observons ce soir le Cervin avec un sentiment de satisfaction.
Terrasse du refuge Hornli avec vue
Olivier au refuge Hornli, tout va bien
Coucher de soleil sur le Mont Rose
Le lendemain du troisième jour, Il nous reste seulement à joindre le côté Italien par les remontées mécaniques. Schwarsee puis Klein Matterhorn et enfin Testa Grigia. Les bennes nous déposerons juste à côté de notre voiture.
Le cervin depuis Schwarxsee en Suisse
Un gros bravo à mon client et amis Olivier. Quelle belle croix 🙂