Commençons cet article par un sublime coucher de soleil depuis le refuge d’Argentière, havre de tranquillité où nous avons passé la nuit. Le contraste est saisissant. D’un côté les raides et austères faces nord des Droites, Courtes et Verte qui font la réputation de l’alpinisme technique dans le massif du Mont Blanc. Et de l’autre, le grand et plat glacier d’Argentière qui se déverse dans le magma orangeâtre en fusion du soleil qui passe derrière les Aiguilles Rouges.
Loris, Nicolas et Jordane désirent pouvoir skier en toute autonomie sur un glacier. Pendant ces 2 jours, entrecoupés d’une bonne nuit réparatrice au refuge d’Argentière, nous passons en revue (plusieurs fois) toutes les techniques d’encordement et de sauvetage en crevasses et, en se posant les bonnes questions. Faut-il privilégier un mouflage? Un auto-sauvetage? Ou juste un ancrage? Enquîte-t-on la corde dans le sac? Préfère-t-on des anneaux de buste? Et quelle distance de réserve de corde? Et entre les membres de la cordée? Faut-il des cordées de deux? De trois? Confectionne-t-on des nœuds d’arrêts sur la corde? S’encorde-t-on à la montée? A la descente? Quelles sont les règles de base à la progression à ski sur glacier? Et le message d’alerte, que dit-on? Et comment? Et avec quoi? Quels outils à disposition pour préparer l’itinéraire sur glacier? Une carte? Une application? Une tangente à la courbe? Et sur le terrain? Comment repère-t-on des zones crevassées? Comment les aborde-t-on?
Tant de questions auxquelles nous avons trouvé réponse pendant ces 2 jours, et qui furent très riche en enseignement.
Merci les gars! Vraiment! Pour votre engagement et votre motivation! C’est très précieux!
Et merci Béa, Fred pour l’accueil que vous nous réservez à chaque venue au refuge. C’est également très précieux.
Loris, Nicolas, Jordane, restez dans le bain avec un bout de corde et vos mousquetons, tout se fera naturellement par la suite!
