Au moment où j’écris ces lignes, il pleut comme “vache qui pisse dehors”. Les prochains jours risquent bien d’être semblable à aujourd’hui. Tous les plans sont revus et nous cherchons le moindre créneaux. Un miraculeux jour de beau semble se présenter au milieu de ce début d’été chaotique. Un coup de téléphone, et feu, nous montons au refuge Robert Blanc.
A 18h00, les flocons, dignes d’un mois de février, viennent percuter les vitres des fenêtres du refuge. A 22h00, c’est le vent qui fait claquer le volet de notre dortoir. Les conditions sont dantesques dehors. Demain promet d’être épique. Mais les prévisions sont unanimes: grand beau au delà de 3000 mètres d’altitude.
Le réveil est brutal. Dehors, tous les rochers sont couverts de blanc. La visibilité est nulle. Nous tâtonnons pour trouver le chemins jusqu’à la moraine du glacier dans cet épais brouillard. Une fois au pied de ce qui nous semble être le pied du glacier des Glaciers, les nuages se déchirent et laissent entre-apercevoir la grande aiguille des Glaciers. Les prévisions disaient vrai!
Le glacier est recouvert d’une bonne couche de neige fraîchement tombée et quelque peu compactée par le vent. La mer de nuage relève l’ambiance du moment, et doucement perd de l’altitude. Après celui du Pourri et de la Grande Casse, de plus en plus de sommets environnants font leur apparition. La grande aiguille est plâtrée! L’arête des Lanchettes aussi! Finalement, notre choix de rester sur le glacier se révèle judicieux. En haut au Dôme des Glaciers, les 20 centimètres de neige y sont. Une ambiance fraîche règne. Le bout des orteils picotent et les jouent rougissent. L’ambiance est clairement hivernale. Mais la vue est somptueuse. Notre souffle est de nouveau coupé après la longue montée dans l’épaisse couche de neige.
Jehan et Mél, vous avez assurés pour votre première. Il n’y a qu’une première donc il fallait marquer le coup. Objectif pleinement atteint!
